Certes, cela n'est pas "nouveau", selon la tradition de la nouveuaté, mais c'est tellement BEAU !

CINNA, de Pierre CORNEILLE, en 1641.

 

Paul Valéry est un de nos plus brillants esthètes et hommes d'esprit : et c'est bien de "l'esprit" dont il nous a donné le pouvoir poétique. L'imaginaire n'est pas affaire d'images, mais de mots ! Le mot, c'est de l'image la liberté. Le mot peut aujourd'hui nous délivrer des images - non pas les renier, mais les précéder et les suivre, les remettre à leurs places secondaires ! Aussi, cette JEUNE PARQUE est-elle prête à être mise en scène, mise en être - incarnée. On y pense...

Publication en 1926. On croyait la guerre à tout jamais bannie.

Un auteur que notre siècle - qui a du mal commencer vraiment, aurait tout intérêt à (re)découvrir.

Une poésie d'idées et de sensations : une poésie de confiance dans l'Humain. Une poésie de l'enthousiasme. Les "sens " (les cinq et tous les autres), participent à cette "unanimité" qui fait naître toutes ces heures où nous sentons intimement, sans oser l'avouer, sans oser le dire parce qu'il faut jouer "la dureté des forts", ces heures, parfois ces tout petits instants, que l'Humain est notre vraie patrie, notre seule issue, notre seul pardon envers la Terre qui nous porte.

Deux extraits de la réédition de1983, à la NRF : un livre "réel, "concret" ! dont les pages sentent mille instants de la vie vécue.